Lucie Eidenbenz, Cosima Grand, Luce Goutelle / Tschägg

Création évènement de cette première édition du Oh!Festival, Tschägg, signée par Lucie Eidenbenz, Luce Goutelle et Cosima Grand se situe sur les territoires mouvants où la tradition irrigue le monde contemporain. Engouement, peurs intimes et fantasmes collectifs s’ entretissent de manière organique sur le plateau.


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Biño Sauitzvy et Nando Messias / OH!

Les deux majuscules s’entrechoquent et se fondent dans un soupir ou dans une exclamation interloquée : OH ! Derrière ces initiales se tiennent Kazuo Ohno et Tatsumi Hijikata, figures de proue de la danse butoh. Biño Sauitzvy les invoque dans cette nouvelle création qu’il signe en compagnie de Nando Messias. Sur la dalle de béton brut du Générateur, dans cet espace vaste et chargé, propice au déploiement de l’imaginaire, ces spectres viennent hanter les corps, trouvent un écho lointain et surprenant dans les développements du Movimento Antropofagico brésilien, entrent en résonance avec l’actualité la plus brulante, se fondent dans une performance ardue et sensuelle.


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Anniversaire : Blanche Neige / Hors Pistes

De Morsang sur Orge à Milan, de Cuba à Namur, de Tokyo au Mac/Val, de la Hague à l’Île de la Réunion, de la Fondation Cartier et du Silencio, en passant par l’Opéra de Lille, jusqu’à Manhattan, les Blanche Neige de Catherine Bay multiplient leurs apparitions à travers le monde. Des institutions culturelles, mais aussi des hauts lieux de la consommation, des plages désertes, des rues passantes ou la rase campagne peuvent être le théâtre de leurs opérations intempestives.


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Malena Beer / In Between

La richesse et la force bouleversante de la proposition performative de Malena Beer se situent effectivement In Between, vaste entrelacs d’une expérience intérieure, sensorielle, intime, d’une expérience esthétique, fruit d’une danse ample et secrète, qui se déploie tout autant dans l’espace environnant que dans l’imaginaire corporel, de l’expérience enfin difficile à nommer d’un être ensemble, augmenté par la confiance, la douceur du contact, l’ouverture et l’infinie attention à l’autre. 


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(Marco) d'Aminatou Echard

« Le cinéma, c’est l’art de laisser revenir les fantômes. », formule mystérieuse du philosophe Jacques Derrida que m’a rappelée (Marco), dernier film d’Aminatou Echard. « Laisser revenir », comme si ce retour était affaire d’attente, d’abandon. Marco, justement, est un fantôme, comme il le dit lui-même. Venu de Bolivie, il est resté clandestinement à Barcelone pour travailler. Parce qu’il est sans droit, sans existence légale, il s’efforce d’être invisible, il se fait oublier. Il mène une vie « entre parenthèses », comme l’indique le titre du film. Comment capter au cinéma un tel effort d’effacement ? Comment restituer par l’image quelque chose de cette condition d’invisible que partagent tant d’hommes et de femmes aujourd’hui en Europe ?


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Archipels, granites dénudés de Daphné Hérétakis

Le film s'ouvre sur des images d'archives, pour la plupart empruntées à un cinéma de genre — péplum et anticipation notamment — mettant en scène, pour notre imaginaire, tant de désastres et de fins du monde possibles. Les murs de l'Acropole ont plusieurs fois tremblé au cinéma, et tout laisse à penser qu'ils pourraient bien s'effondrer aujourd'hui. Daphné Hérétakis, qui prend la question de front — et le film montrera qu'elle le fait sans détour aucun — pose, par ce geste de remploi, à la fois simple et nécessaire, le lieu et le milieu dans lesquels vont se déployer ses Archipels, granites dénudés : le cinéma, dessinant ses frontières sur un territoire ravagé par la crise, et dont il doit à sa manière rendre compte.


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Live of Performers à la Ferme du Buisson

Yael Davids / A variation on a Reading that Writes

Les visiteurs se pressent dans cet espace où la performance de Yael Davids est sur le point de commencer. Les éléments de l’installation A variation on a Reading that Writes sont disposés de manière à exclure toute frontalité directe : ici une échelle, là une corde épaisse suspendue au plafond, des panneaux de verre contre un mur, des parois en tissu noir – autant d’accessoires scéniques qui créent un environnement minimaliste.


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Meiro Koizumi à la Fondation Kadist

Après des expositions monographiques au MoMA à New York, dans le cadre de Project Series (2013), à la Tate Modern à Londres, dans le cadre de Performance Room (2013) ou encore au Mori Art Museum à Tokyo (2009), le travail de Meiro Koizumi est enfin visible à Paris, exposé à la Fondation Kadist. Les traumas de la guerre, les tabous, la mémoire collective, ses non-dits et ses points aveugles, la résurgence des mythes nationalistes, sont autant de sujets ardus que l’artiste japonais aborde à travers la vidéo, la performance et le dessin. Theory on the Desk s’inscrit dans la continuité de ces réflexions, présentant des nouvelles œuvres réalisées lors de sa résidence à la fondation.


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Marco Berrettini / iFeel2

Marco Berrettini signe, en collaboration avec Marie Caroline Hominal, le pas de deux le plus envoutant de ces dernières années. L’électro-pop de Summer Music, projet  expérimental au sein duquel Samuel Pajand rejoint le chorégraphe, infuse l’atmosphère, synthétise les conditions de possibilité d’une traversée qui déborde l’espace-temps du plateau. 


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Lucie Eidenbenz / Last plays

Last Plays est la dernière pièce (1) de Lucie Eidenbenz, formée au CCN de Montpellier et interprète pour plusieurs chorégraphes et compagnies (Marco Berrettini, Laura Kalauz, Mathilde Monnier, Maya Boesch et récemment le collectif Superamas). Le titre de la pièce évoque une variation autour de Last Days, film de Gus Van Sant sorti en 2005, qui met en scène les derniers jours de vie de Kurt Cobain, entre fiction et réalité.


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