Editions
Les Cahiers d'A bras le corps #5

Algorithmes (éditorial) par Rodolphe Olcèse

Il peut y avoir quelque chose de déroutant et de déconcertant à poser l’algorithme comme thématique d’une réflexion sur les pratiques artistiques contemporaines. En quoi ce terme peut-il avoir quelque chose d’éclairant quant au sens et aux singularités de gestes artistiques ? Indéfectiblement attaché à la pensée mathématique, qui ne tolère de fait aucune sorte de polysémie, l’algorithme se caractérise en premier lieu par son effectivité et son efficacité supposées. Autrement dit, l’algorithme n’existe et ne peut être désigné que depuis son application immédiate et concrète. Il n’y a ni dehors ni altérité qui permettraient de l’appréhender de manière problématique : ou bien le calcul opère et produit le résultat escompté, ou bien l’algorithme doit être corrigé. La seule dimension qui s’ouvre avec l’algorithme, en ce sens, est de supprimer toute alternative, sinon celle que le calcul logique peut lui-même intégrer, et dont le but est toujours de montrer que a = a. Ici s’achève toute liberté. La forme artistique n’est-elle pas d’emblée frappée d’interdit ?

Mais gardons nous d’abdiquer hâtivement devant l’algorithme. Qu’une puissance de simplification et d’abréviation du monde soit partout à l’œuvre rend plus nécessaire encore de porter notre attention sur ces gestes artistiques qui sont assurément les mieux à même d’en débusquer et d’en détourner la logique. Les arts dits nouveaux médias ne sont asservis ni au culte de la technologie, ni à celui de la nouveauté. S’ils s’inquiètent des techniques contemporaines, c’est bien plutôt pour chercher à ouvrir des brèches en elles qque pour asseoir purement et simplement leur règne incontestable, et sans doute préoccupant. L’algorithme peut potentiellement servir des pratiques d’effraction.

Les auteurs de ce numéro en ont une conscience claire, qui cherchent tous à désigner, à travers des pièces qui mobilisent les technologies les plus récentes, la part du corps et de la sensibilité à même de résister, par son simple battement, à toute entreprise de capture ou de prédiction du réel. S’il y a événement, c’est du côté d’un cœur qui bat qu’il se trouve, ce battement qui induit dans un même mouvement une radicale ouverture au monde et un constant retour à soi. Et le constat, qui est aussi un bel espoir, qui se signale à travers ces pages, c’est que le soi, le monde et l’autre qui pour l’algorithme n’existent pas — l’algorithme ne connaît que l’identité sans différence, un objet est a ou non a — peuvent se laisser atteindre par toutes sortes de chemins, jusque et y compris ceux qui impliquent des outils qui semblent en refuser la possibilité. Elle & lui, ces visages en vis-à-vis que propose Marylène Negro en double page, le disent d’une manière simple et forte. Les formes poétiques que proposent Damien Marguet et Julien Bal le soulignent aussi, dans une écriture qui dans son déploiement tient l’algorithme en respect. Il n’est guère étonnant, dès lors, que Fred Perié, Paule Gioffredi à propos d’une pièce de Yuval Pick ou Pauline Quinonéro évoquant Le film des visages de Frank Smith développent à partir de cette notion mathématique les champs lexicaux du corps, de l’empathie et de l’amitié.

Nous sommes particulièrement heureux d’avoir conçu et composé ce numéro en partenariat avec le Festival Côté court, qui signe sa 26e édition en ouvrant une section compétitive à des projets nouveaux médias. Placée sous le signe de l’effraction, cette programmation inédite a inspiré l’ensemble de ce numéro. Son contenu occupe donc une large part de ce Cahiers. Cette décision éditoriale est aussi un acte : chercher à figurer une œuvre numérique sur le papier, c’est continuer d’en chercher le visage et de venir à sa rencontre. Souhaitons que les quelques traces que nous vous en proposons éveillent en vous le désir de venir les découvrir en salle, ainsi que leurs auteurs, dans le cadre de la séance que le festival leurconsacre.


Sommaire
Editorial par Rodolphe Olcèse / Eloge de l'écart (poème) par Damien Marguet / Entretien avec Fred Périé à propos de l'autre de l'autre par Boris Monneau / D'à Bucarest (Mihail Renaud chez Finsi Bhül) par Julien Bal / Que se passe-t-il ? par Pauline Quinonéro / Critique de l'algorithme et du signal par Bidhan Jacobs / Tout contre l'algorithme par Rodolphe Olcèse / Le "bougé" des algorithmes par Paule Gioffredi / Elle & Lui par Marylène Negro / Côté court - Effraction côté nouveaux médias / Effractions, dedans / dehors : à traves le miroir par Pascale Cassagnau / Des techniques de l'effraction aux formes de l'affection par Bidhan Jacobs & Rodolphe Olcèse / Entretien avec Jacques Perconte par Pauline Quinonéro / Au Rythme d'Al Ḫuwārizmī par Jérôme Châtelain / I Love You par Jacques Perconte

| Infos pratiques : Format : 21 x 29,7 - 48 pages

| Prix de vente : 10 € + 2.5 € de frais de port

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Sous prétexte de films

S’il est un acte qui se passe d’explication, c’est celui qui consiste à se rendre le dimanche après-midi dans une salle retirée pour y voir des films et échanger à leur propos quelques paroles, que l’on sait par avance vaines, mais qui participent de ce rituel dominical réconfortant, un peu comme autrefois les bavardages au sortir des vêpres. Pas d’explication parce qu’une telle apparente évidence qu’est pour nous la rencontre des œuvres d’art et des artistes appellerait à l’inverse une prise de conscience des plus vertigineuses de la teneur hautement problématique et subversive d’un tel acte. La seule façon que nous avons eu d’échapper à ce risque est d’avoir spontanément pensé que tout ceci, les films, les lieux où ils se projettent, les amateurs qui les voient et tentent d’en parler un peu, les personnes très étranges qui les font, tout ceci au fond n’est qu’un prétexte. Un pré-texte, c’est-à-dire, une manière de se situer avant un texte. Un texte qui pourrait bien être trop décisif, trop dangereux, trop puissant, pour ne pas exiger par conséquent qu’on le pré-voie, qu’on se pénètre de pré-voyance, pour ne pas se livrer tous à l’imprévisible chaos, au raz-de-marée que serait la vision définitive du texte. Le pré-texte dit notre retard et notre peur. Celui et celle du réalisateur qui sait mieux que personne tout ce qu’il a raté en se réveillant trop tard. Celui et celle des spectateurs qui, même très avertis, n’ont pas voulu et su se débarrasser à temps et suffisamment de tous leurs oripeaux de regardeurs habitués, pour lire à mains nues le texte. Une seule certitude : nous sommes tous en deçà, voire tout-à-fait à côté du texte. Et pour les raisons les plus triviales. Nous dormons aux vêpres, comme les apôtres à Gethsémani dormaient tandis que leur Seigneur portait sur le cahier de l’histoire, avec l’encre de sa sueur et de son sang, les derniers mots du grand récit de l’amour. Mais qui accuserait le regard de n’être jamais qu’un regard habitué et fatigué ? qui reprocherait aux artistes de n’être que des chercheurs de solutions pour compenser l’inévitable retard ? qui prétendrait lire directement et droitement le texte ? Ce que nous mettons en commun, au fond, dans ces dimanches filmiques des Bernardins, et ce que nous avons mis encore en commun dans cette rencontre du samedi 8 octobre 2016, ce sont certes des balbutiements enfantins, des propositions incertaines, des paroles de réconfort et de prudence. Mieux que cela, ce sont à travers ces pauvretés des convergences sensibles, peut-être même des intuitions prophétiques partagées. Dans le défaut d’être, dans le retard, dans la somnolence de nos esprits, les artistes et nous à leur côté savons bien pourquoi il importe de se rendre aux vêpres et de chanter. En avant du texte, cette fois, se tient toute droite et resplendissante la figure de la grâce, qui vaut toutes les dépenses. Bien souvent on l’a vu se profiler.

Jérôme Alexandre


Sommaire
Préface par Jérôme Alexandre / Cinéma et parole en rencontre dans l'écriture par Denis Hétier / Du film à la parole par Damien Marguet / Un espace d'exploration de l'existence humaine par Rodolphe Olcèse

| Infos pratiques : Format : 11,5 x 14,8 - 24 pages

| Prix de vente : 5 € + 2.5 € de frais de port

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Les Cahiers d'A bras le corps #4

Pourquoi le territoire, les territoires ? De nombreuses vies blessées nous le rappellent aujourd'hui à leur corps défendant, l'espace est la dimension fondamentale de l'existence, celle sans laquelle aucune autre ne peut ni s'exprimer, ni se déployer. En réunissant des textes et interventions autour des territoires, le terme étant pris volontairement dans sa forme plurielle, nous voulions rappeler que si le territoire renvoie prioritairement à la terre, ce n'est pas pour que nous y revendiquions notre place au soleil, mais pour que le sol qui se découvre à nous nous donne l'élan nécessaire pour y prendre appui… et le quitter. Car l'espace ne vit que de s'ouvrir aux multiples traversées, aux innombrables présences qui ne viennent pas tant ici qu'elles ne veulent cheminer par là. Les crispations identitaires du moment, qui nous promettent biens des jours maussades, ont manifestement perdu de vue l'une des possibilités essentielles de la vie, qui se gagne au prix d'un apprentissage douloureux, mais au combien précieux : la marche. Il devient particulièrement urgent de courir pour rien, comme nous le rappelle Antonio Contador, qui évoque dans nos pages une série de monologues réalisés sur trois ans, à la découverte d’un territoire connu, mais qui montre dans le mouvement de la course des contours tout à fait inédits.

Ce nouveau numéro des Cahiers veut donc à nouveau témoigner d'une conviction qui nous anime depuis la mise en place du projet éditorial A bras le corps : les signatures artistiques les plus singulières, mais aussi les plus stimulantes, sont assurément celles qui s'aventurent en dehors de leur chasse gardée, se risquent sur des territoires inconnus, qu'elles y soient invitées ou s'y découvrent dans l'épreuve. Les pratiques vers lesquelles se tournent les contributeurs de ce quatrième cahier le montrent de manière exemplaire : le cinéma, à travers un aperçu du travail de Maria Ruido ou un projet récent de Clément Postec, ou les pratiques performatives, telles qu’ont pu les partager les journées de rencontres organisées par think think think à Honolulu (Nantes) en mai dernier, peuvent et doivent engager des gestes qui à leur manière font bouger les lignes, veulent déplacer les frontières et nous donner de l’air, c’est-à-dire du souffle. Le souffle, c'est aussi ce que cherchent à nous apporter les photographies (de Damien Marguet et Marylène Negro) et les textes de créations (d’Anne Luthaud et de Jérôme Alexandre notamment) composés pour ce numéro.

Il n’est guère nécessaire de refaire ce constat, que nous pouvons chacun expérimenter au quotidien dans nos domaines respectifs, les trésors d’énergie que nous pouvons déployer pour nous préserver un quant à soi sont bien souvent solidaires d’un assèchement et d’un appauvrissement spirituels proprement stupéfiants. Là contre, invitons nous les uns les autres à emprunter des chemins de traverse, car nul ne peut avancer en vérité sur un chemin qu’il connaît déjà par cœur. Pour que nos yeux puissent se déssiller et se poser sur un monde tout à fait neuf, il faut ouvrir l'espace à ce qui ne peut que surprendre nos attentes, suspendre nos opinions et nos a priori : la rencontre, qui nous donne toujours infiniment plus que ce que nous pouvons recevoir. Que nos territoires puissent accueillir ce précieux moment de déséquilibre qu’apporte avec lui un visage qui s’offre à nous pour la première fois est une chance. Ne la laissons pas filer.

Rodolphe Olcèse


Sommaire
Territoires (Editorial) par Rodolphe Olcèse / Suburbain par Damien Marguet / A-bras-le-territoire par Franck Ancel / Les territoires pluriels de María Ruido par Boris Monneau / Courir pour rien et monologues en courant pour rien par Antonio Contador / Montage hétérophonique au cinéma par Rudolf di Stefano / Mille autres raisons - Entretien avec Clément Postec par Rodolphe Olcèse / Nouveau monde par Marylène Negro / Marcher, camper, flotter par Smaranda Olcèse-Trifan / Territoire par Alexandre Coursier / Mon territoire par Anne Luthaud / Secteur par Pierre Weiss / Territoire nouveau par Jérôme Alexandre / Vingt-neuf fois le territoire par Rodolphe Olcèse / Vingt-neuf fois le territoire par Jérôme Châtelain / Quel territoire ? par Arnaud Boudon

| Infos pratiques : Format : 21 x 29,7 - 48 pages

| Prix de vente : 10 € + 2.5 € de frais de port

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Les Cahiers d'A bras le corps #3

Risque - Editorial par Rodolphe Olcèse (extrait)

Le risque est sans doute le plus petit dénominateur commun des pratiques auxquelles se consacre la plateforme éditoriale A bras le corps. Le plus petit, c’est-à-dire également le plus répandu. Une création quelle qu’elle soit qui ne prendrait aucun risque, ne s’exposerait à aucun péril, le premier étant celui de son propre échec, s’annulerait elle-même immédiatement. Le risque, c’est le fait même qu’il y a, dans la pratique artistique, une recherche, c’est-à-dire à la fois une incertitude et une chance, celle de la production de formes qui progressent sur un territoire inconnu  en nous donnant de le parcourir avec elles. Et cela n’a pas de prix. C’est le sens même du projet de film sur lequel travaille en ce moment Pierre Moignard, dont le titre évocateur — Les chercheurs d’art à Mexico — tient ensemble les dimensions de recherche et de création qui sont au cœur de ce numéro, et de notre projet éditorial dans son ensemble.


Sommaire
Risque (Editorial) par Rodolphe Olcèse / A bras l'identité par Franck Ancel / Le risque comme un forage par Anne Luthaud / Acércate mas de Danielle Vallet Kleiner par Rodolphe Olcèse / Ceci est l’avenant du manifeste abar quelconque par SKFV / Le grec et le risque / Le risque. Une topologie par Smaranda Olcèse-Trifan / Le goût par Pierre Weiss / Sortir et Rien par Charlotte Imbault / Les chercheurs d'art à Mexico. Entretien avec Pierre Moignard par Rodolphe Olcèse / L'amour par Laurie Bellanca et Camille Louis / Tenser est un risque par Anatoli Vlassov / Coïncidences par Marylène Negro / Risquer le cinéma, risquer l'écriture par Damien Marguet / Photographies par David Bart / Je par Gaëlle Obiégly / Risque par Jérôme Alexandre / Risiko (tiré à part) par Pierre Weiss

| Infos pratiques : Format : 21 x 29,7 - 48 pages

| Prix de vente : 10 € + 2.5 € de frais de port

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Les Cahiers d'A bras le corps #2

Invité - Editorial par Rodolphe Olcèse (extrait)

À la source de toute pratique littéraire, et l’écriture critique en est une, il y a la conviction que nous ne sommes pas seuls, que ce sont les œuvres que nous rencontrons qui nous donnent la parole et les mots justes pour dire ce qu’elles font, ce qu’elles nous font. Une revue est un lieu de passage, où se rencontrent et se croisent plusieurs sensibilités, qui sans intention programmatique particulière, dessinent ensemble une ligne éditoriale. Une ligne, c’est-à-dire, peu ou prou, un territoire, une démarcation. La grande chance de cette frontière, c’est qu’elle est fluctuante, absolument perméable et qu’elle se réinvente à chaque numéro.


Sommaire
Invité (Editorial) par Rodolphe Olcèse / A-bras-la-vérité par Franck Ancel / Plein jour par Romain Kronenberg / L'entretien des questions (avec Frank Smith) par Clément Postec / L'image s'invite par soudaine effraction (sommeils d'Ismaïl Bahri) par Rodolphe Olcèse / Echanger la place de l'hôte et de l'invité par Julien Chollat-Namy / L'air de rien (six vidéos de Simon Quéheillard) par Rodolphe Olcèse / (Marco), un film d'Aminatou Echard par Damien Marguet / Perdu le désir par Nora Barbier / Et si on se mettait à la place de quelqu'un d'autre (entretien avec Eric Loret) ? par Charlotte Imbault / L'inventaire des raisons (en cours) par Clément Postec / Vouloir croire entrevoir #2 par Violeta Salvatierra & Pauline Le Boulba / A bras le corps par Smaranda Olcèse-Trifan / Le film par Jérôme Alexandre / L'invitation au commencement par Jérôme Châtelain / Steeve et moi (tiré à part) par Marylène Negro

| Infos pratiques : Format : 21 x 29,7 - 48 pages

| Prix de vente : 10 € + 2.5 € de frais de port

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Tous des indiens #1

Editorial - Signaux de fumée par Damien Marguet (extrait)

L’écriture hante le cinéma de Rodolphe Olcèse. Ses films sont pleins de voix qui lisent, voix spectrales donnant à voir par le biais d’une écoute. À l’inverse, les textes semblent avoir besoin des corps pour s’inscrire et des images pour être entendus. L’un ne peut aller sans l’autre, ce qu’incarne concrètement la pratique de Rodolphe Olcèse, qui écrit sur les films des autres pour mieux penser et développer les siens. C’est donc fort logiquement qu’il a imaginé une collection d’ouvrages au titre évocateur, « Tous des Indiens », pour faire découvrir les œuvres et les artistes accueillis au sein de Too Many Cowboys, société de production qu’il a fondée en 2012. À travers des documents de travail et plusieurs témoignages, ce premier volume en retrace l’histoire et en dévoile les stratégies. Ou comment faire des films d’Indiens dans un monde de cowboys…


| Infos pratiques : Format : 10.5 x 14.8 - 76 pages

| Prix de vente : 6 € + 2.5 € de frais de port

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Les Cahiers d'A bras le corps #1

Editorial - Réfléchir la création contemporaine par Damien Marguet (Extrait)

Si le mot d’épreuve donne titre à ce premier cahier conçu par l’association À bras le corps, il ne s’agit pas d’un thème, et les textes ici rassemblés ne forment pas un tout. La revue même n’est pas plus un projet, au sens du programme chargé d’intentions et d’objectifs qu’il est convenu d’exposer dans un éditorial. Il a seulement été question, entre quelques personnes, d’ouvrir un espace que des invitations, des rencontres, des accidents dessineraient. Pour seul repère, le fait qu’il soit dédié à la création contemporaine, ou plus exactement à sa réflexion, ce qui implique que les mots « création » et « contemporain » soient eux-mêmes discutés, déplacés et repensés au fil de ces pages. Plutôt qu’un plan, nous avions deux motifs, deux mobiles : d’une part, écrire sur la façon dont l’art engage les corps, en tant que créateurs et spectateurs, théoriciens et praticiens, passeurs et acteurs ; d’autre part, s’intéresser aux croisements et aux circulations entre arts vivants, arts plastiques et images en mouvement auxquels le contemporain dans le champ de la création se reconnaît. Ce double enjeu est ainsi au cœur de la correspondance que j‘ai entretenue en vue de ce premier numéro avec Paule Gioffredi, rapprochant et confrontant nos rapports au cinéma, à la danse et à la philosophie.


Sommaire
La résistance des corps par Damien Marguet / Pratiquer l'inconfortable - Entretien avec Pierre Weiss par Rodolphe Olcèse / Vouloir Croire Entrevoir #1 par Violeta Salvatierra & Pauline Le Boulba / Rétrospective de Xavier Le Roy par Smaranda Olcèse-Trifan / L'épreuve du cinéma (esquisse) - Entretien avec Arnold Pasquier par Clément Postec / Pourquoi Mark Tompkins n'a-t-il pas peur des images ? par Paule Gioffredi / Objet : question de corps par Paule Gioffredi & Damien Marguet / L'épreuve par Jérôme Alexandre

| Infos pratiques : Format : 21 x 29,7 - 32 pages

| Prix de vente : 8 € + 2.5 € de frais de port

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Epuisé