Le sens

Jérôme Alexandre, avec qui nous organisons le séminaire Cinéma / Parole au Collège des Bernardins, nous adresse ce texte, un court manifeste sur le supposé sens de l'œuvre d'art. Là contre, l'auteur affirme que l'œuvre se reconnaît à ce qu'elle ne se donne jamais à comprendre, mais simplement, entre beauté et séduction, à rencontrer.


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Une poétique du réel : Tentative d'épuisement

Le cinéma documentaire est un espace privilégié pour interroger les frontières narratives, le lien du récit à la vie ou au réel. C'est ce que l'on trouve aussi dans les livres de Georges Perec, qui introduit l'infra-ordinaire dans le champ de l'écriture, et notamment dans Tentative d'épuisement d'un lieu parisien (1974), qui a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Jean-Christophe Riff.


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Le détail de la peinture au cinéma (II)

Au-delà de la représentation graphique ou photographique d'images picturales, citées, créées ou recrées, le cinéma entretient des rapports avec la peinture parce qu'il est envisageable sur le mode plastique. Sur ce point, le détail est à nouveau révélateur. Le tout à partir duquel émerge la plasticité serait le récit, qui tend à faire de l'image un simple véhicule. 


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Le détail de la peinture au cinéma (I)

Nous partons d'un apparent paradoxe : dans les œuvres du présent corpus, le détail s'affiche comme l'élément central du récit ou de la représentation, il est le sujet même du film. En un sens, ce n'est pas tel ou tel détail que nous aborderons, mais plutôt le détail en tant que tel, en tant que mode opératoire. Cependant, nous nous sommes fixés un cadre : dans les films sélectionnés, cette singulière approche de l'image théorisée par Daniel Arrasse passera toujours par la peinture.


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Le travail de la citation (III)

Cette production d’un mystère par le montage, qui est un mode propre du travail de la citation, est ce qui donne à ce dernier son caractère accueillant. Le montage, loin de poser et d’imposer un ordre du visible inflexible et définitif, fonctionne par une succession d’ouvertures et d’inflexions de sens qui ménage une place réelle à notre regard. 

Troisième et dernière partie d'un texte consacré à la question de la citation dans les Histoire(s) du cinéma de Godard, dont la première partie est ici et la seconde là.


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Le travail de la citation (II)

C’est reconnaître la puissance d’une œuvre que d’en accueillir un fragment sans chercher outre mesure à justifier son insertion dans un contexte hétérogène. En cela, Jean-Luc Godard est particulièrement proche du mode d’écriture recherché par Walter Benjamin dans son Livre des passages

Deuxième partie d'un texte consacré à la question de la citation dans les Histoire(s) du cinéma de Godard, et dont la première partie est ici.


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Le travail de la citation (I)

Les rapports de la parole et de l'écrit sont, dans les Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, quelque chose de complexe. Cette complexité tient à un premier paradoxe, qui est celui de l'objet filmique en lui-même. Le film, comme objet processuel, permet à la fois de présenter les actes de parole et d'écriture dans un double statut de moment à la fois enregistré, ce qui suppose qu'ils aient eu lieu une fois pour toutes, et en train d'apparaitre, ce qui les posent en avant de notre regard et de notre écoute, en avant du film lui-même qui leur ménage un espace d’apparition et se tient lui-même dans un futur toujours imminent.

Première partie d'un texte qui sera publié en trois temps sur les Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard.


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Boris Lehman : Le portrait et l'identité diasporique

Le cinéma de Boris Lehman est souvent d'inspiration autobiographique, mais loin de toute illusion quant à une éventuelle saisie directe du sujet par lui-même, il se fonde plutôt sur une vision diasporique de l'identité, une identité jamais achevée, toujours en devenir, que le cinéma ne saurait épuiser.


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Raoul Ruiz : 'L’Expulsion des Maures' et l’espacement du livre

Le livre des tractations / Le livre des disparitionspublié en 1990 par l’éditeur Dis Voir, a été conçu en lien avec une installation multimédia nommée « L’Expulsion des Maures», que Raoul Ruiz présenta entre 1990 et 1991 en divers lieux : l’Institute of Contemporary Art de Boston, le Santa Barbara Contemporary Art Forum, l’IVAM de Valence, le Jeu de Paume à Paris et enfin le centre Witte de With à Rotterdam. Après avoir assisté à la mise en scène théâtrale que fit Ruiz de La vie est un songe, Jean-Paul Farge aurait déclaré que ce n’était pas du théâtre, mais une installation, ce qui donna à Ruiz l’idée d’explorer ce médium. Ruiz place ainsi cette œuvre dans une zone intermédiaire entre le théâtre et le cinéma. La pratique de l’installation devient le lieu d’une expérience intermédiale, où les propriétés des différents arts en viennent à s’échanger : « Faire parler l’espace pose un problème théâtral et cinématographique à la fois. En travaillant sur ces installations on arrive à comprendre le cinéma théâtralement et le théâtre cinématographiquement ». De cette expérience de l’espace naîtra un livre lui aussi spatialisé.


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Peaux blanches et grises

Poème en écho au film Black Haïku de Rodolphe Cobetto-Caravanes, vu le samedi 14 juin au festival Côté Court.


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