Le voyage auquel nous invite Jacques Perconte s’apparente à un double mouvement. La traversée d’un territoire, depuis les Alpes, en passant par le Puy de Dôme, jusqu’à la côte atlantique, est l’occasion de plongées à chaque instant renouvelées dans les densités insoupçonnables d’une matière vidéo qui acquiert des textures picturales.

Rarement un geste si large, apparenté à une vision aérienne, aura épousé de si près les rythmes internes des masses géologiques. Les compressions radicales de Jacques Perconte orchestrent des dislocations, des ruptures dans les plaques tectoniques de l’image. Les reliefs — versants ensoleillés et vallées enneigées — se fondent dans des coulées massives, des plis, des rides, des ruissellements travaillent de l’intérieur une trame générative sujette à un mouvement hypnotique, en apesanteur.

« Bien plus que de débattre, nous devons échanger nos poèmes et nos œuvres » (Édouard Glissant).

Le Collège des Bernardins propose une nouvelle expostion, qui aura lieu du 7 mars au 15 juin 2014. Intitulée Des hommes, des mondes, ce geste curatorial s’efforce de poser la question de la mondialisation dans l’art contemporain. Quinze artistes sont présentés, et plusieures oeuvres produites pour le Collège des Bernardins, qui invitent à un parcours à travers des formes métissées et fragmentaires, qui dessinent les contours d’un monde placé sous le signe de la parole en archipel.

Latifa Laâbissi est en résidence aux Laboratoires d'Aubervilliers, où elle mène une recherchre sur les figures towques, ces formes qui traversent le social et nourissent et amplifient, entre autres, des assignations identitaires et des mouvements discriminatoires et inégalitaires. Sous le titre de DEsFIGURES TOXIQUES, Latifa Laâbissi, avec d'une équipe de chercheurs, d'artistes et de théoriciens, cherche à identifier de telles figures au travail aujourd'hui dans notre société. 

Une semaine de rencontres et de programmations attiront l'attention sur le corps comme lieu où se signalent les symptomes de ces figures, et où elles peuvent être dépassées, par la performance notamment.

Erik Bullot anime une série de séminaires et projections en Argentine.

Tout d'abord au Centro de investigaciones artisticas (Tucumán), autour du thème "Sortir du cinéma", du 4 au 8 novembre prochain. Une série de projections et d'interventions, dont un atelier pratique consacré à la traduction, prolongerons les questions posées par son ouvrage éponyme, et chercherons à montrer comment les transformations actuelles de l'outil cinéma, ordinairement évoqué comme une démocratisation du faire cinématographique, se laissent mieux comprendre et appréhender dans le champ de l'art.

Pour sa huitième édition, le Show Off ArtFair se tourne en direction des arts numériques, qui a lieu du 21 au 23 octobre à l'espace Pierre Cardin, dont l'économie se cherche encore. C'est un réel panorama de la création numérique qui est proposée, et qui nous invite à roncontrer pas moins de 70 auteurs et collectifs.