Géo-photographies de Danièle Méaux

L'ouvrage de Danièle Méaux propose, à partir de plusieurs travaux de photographes contemporains, dont certains sont issus de commandes publiques, de méditer, à travers le geste photographique et la question paysagère, la manière que nous avons d'habiter les différents espaces qui nous entoure, ce qui est révélateur tout à la fois du regard que nous pouvons porter sur eux et de nos capacités à les transformer.


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Jeux sérieux

Placés sous les signes conjoints de Michel de Montaigne et de Theodor W. Adorno, les textes rassemblés dans Jeu sérieux, Cinéma et art contemporains transforment l'essai interrogent les figures multiples et mobiles que peut prendre l'essai, littéraire ou cinématographique, qui a en propre de se réinventer constamment, à chaque fois qu'il est mis en oeuvre, parce qu'il est une forme précisément. 


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Le cri de la poupée de Véronique Bergen

Il appartient à tout cri de pouvoir s'inscrire tour à tour dans l'expression d'une jouissance charnelle et dans le mouvement d'une longue agonie. Cette ambivalence caractérise le texte de Véronique Bergen, Le cri de la poupée, qui se donne comme une évocation fictionnalisée de la vie d'Unica Zurn, peintre et écrivaine allemande proche des surréalistes qui a traversé le 20e siècle, exposée de manière irréversible et à son corps défendant à sa période la plus trouble. 


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Vive le cinématographe de Rudolf di Stefano

Vive le cinématographe ! de Rudolf di Stefano propose un cheminement singulier à travers le cinéma, moins comme objet que comme pratique, qui se tient devant nous, et qui, selon qu'elle s'actualise dans un sens ou dans un autre, voit les possibilités de progresser vers ce qu'elle a en propre s'ouvrir ou se fermer. Dans ce mouvement, de protestation et d'espérance mêlées, Rudolf di Stefano pose trois jalons, considérables pour l'histoire du cinéma, à partir desquels sa pensée, qui s'extériorise dans des phrases brèves, souvent jetées, presque comme des interjections, se découvre à elle-même : Robert Bresson, Jean-Luc Godard ensuite, Jean-Marie Straub et Danièle Huilet enfin. Trois cinéastes qui ont cherché des formes que le cinéma seul pourrait produire. 


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La parole perdue et retrouvée de Marc Scialom

Avec La parole perdue et retrouvée de Marc Scialom, les Editions commune poursuivent ce travail précieux entre tous d'exhumation, et d'une certaine manière, au gré d'efforts constants, de constitution d'un patrimoine du cinéma engagé. Le paradoxe, c'est que Lettre à la prison est tombé dans l'oubli, entre autres motifs, pour avoir été finalement  trop peu militant aux yeux de Chris Marker, qui, après avoir prêté à Marc Scialom la caméra lui permettant de tourner, ne lui a pas donné l'appui nécessaire pour que l'aventure du film soit sanctionnée par sa diffusion en salle, ce qui aurait sans doute permis à son auteur de poursuivre ce vieux rêve qu'il avait de devenir cinéaste.


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Amandine André / Les séismes du corps et de la langue

Sous le nom de littérature, d’écriture, se tiennent des pratiques qui n’ont rien en commun.  Ni dans les moyens employés ni dans la visée du geste. Ni dans la manière de faire vivre le texte ni dans la façon de convoquer le langage. Le plus petit dénominateur commun que toutes les pratiques scripturales partagent a pour nom les mots, le médium du langage. Ceux qui font servir le verbe au récit, pour qui prime la narration — fût-elle déstructurée, émiettée, kaléidoscopique — se tiennent à des années lumière des explorateurs qui, descendant dans la pâte des mots, font de la littérature l’espace d’un questionnement vital, d’un enjeu viscéral.


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L'incroyable magazine

Nouvelle revue orchestrée par la plasticienne Clotilde Viannay, L'incroyable se propose d'explorer, une fois par an, la question de l'adolescence à travers le portrait d'une figure particulière, qui est elle-même invitée à donner le thème central du magazine. Pour ce numéro 1, Juliette Gréco fait se tourner l'attention des rédacteurs vers la danse.


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La philosophie des films de Noël Caroll

Première traduction française d'un ouvrage de Noël Caroll, théoricien du cinéma dont la démarche s'inscrit dans la tradition analytique anglo-saxonne, cette Philosophie des films est étonnante a bien des égards. Ce qui déroute, c'est d'abord la méthode, qui semble supposer que la dispute est le préalable, sinon le seul moyen de fonder toute proposition, y compris celles qui semblent parler d'elles-mêmes ou relever du bon sens le mieux partagé.


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L'urgence de l'art de Bernard Marcadé et Jérôme Alexandre

Jérôme Alexandre et Bernard Marcadé ont initié un échange épistolaire pour dire L'urgence de l'art. Son urgence, c'est-à-dire à la fois sa nécessité et l'immédiateté de son inscription dans le réel. Chacun selon ses compétences  et selon ses aspirations — l'un est théologien, l'autre historien d'art —, les deux auteurs soulignent l'importance qu'il y a de comprendre l'art dans sa relation au présent tout en affirmant la totale indépendance des grands gestes qu'il engendre eut égard au contexte qui les voit naître. 


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Venezia Central de FJ Ossang

Toute poésie véritable nous met littéralement en présence d'un monde qu'elle formule pour se configurer elle-même. Celle de FJ Ossang a partie liée, nécessairement, avec la question du film et de la musique punk, qui sont autant des formes de son écriture que des mouvements qui la traversent et lui permettent de trouver sa singularité propre et ses accents les plus profonds. La poésie de FJ Ossang se saisit de ce qui bruit en deçà et au-delà du film et de la chanson punk et fait surgir un monde qui a en propre de s'éteindre au moment même où il se lève et s'anime devant nos yeux.


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